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Ancre 1

la langue basque

Promenade à St Jean-18.jpg

J'ajoute qu'ici un lien secret et profond et que rien n'a pu rompre unit, même en dépit des Pyrénées, ces frontières naturelles, tous les membres de

la mystérieuse famille basque. Le vieux mot Navarre n'est pas un mot. On naît basque,

on parle basque, on vit basque et l'on meurt basque. La langue basque est une patrie, j'ai presque dit une religion. Dites un mot basque à un montagnard dans la montagne; avant ce mot, vous étiez à peine un homme pour lui;

ce mot prononcé, vous voilà son frère.

La langue espagnole est ici une étrangère

comme la langue française.

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Col d'Orgambideska

Observation et comptage des oiseaux migrateurs

Campbasque-5.jpg
Pic d'ohri.jpg

La Forêt d'Iraty

S’il y a un lieu qu’il faut voir en venant au Pays Basque, c’est bien la forêt d’Iraty (aussi orthographié Irati en basque) et son immense forêt de hêtres. Ce bois millénaire à cheval sur la France et l’Espagne pour ses neuf dixièmes constitue la plus vaste hêtraie d’Europe occidentale et s’étend sur 17 300 hectares. Encore largement sauvage et presque vierge de toute présence humaine, la forêt d’Iraty est une invitation au silence et à la contemplation. Plongée dans un univers onirique qui recèle bien des mystères…

Azur au pays basque

Les plus méchants barreaux des grilles
Ont des sourires de jasmin ;
L’école des petites filles
Donne sept ans au vieux chemin ;

Le ciel tendre n’a pas un voile ;
Les peupliers ce soir pourront
Chanter la romance à l’étoile
Qu’ils touchent presque avec leur front ;

La lumière n’a pas un masque,
Et la campagne dit : «Vraiment,
Il n’y a que ce pays basque
Qui soit si triste et si charmant…»

Demain la fête d’Espelette
Vendra ses raisins andalous ;
Si la montagne est violette
C’est que le vent vient d’Itxassou…

Quelle douceur ! quelle faiblesse !
Un insecte miraculeux
Prétend qu’à jamais on le laisse
Dormir au fond d’un iris bleu ;

Côte basque-6.jpg

L’ortie a rentré tous ses ongles ;
Dans l’herbe qui monte aux genoux
On lit Le livre de la Jungle
Au milieu des gueules-de-loup ;

La couleuvre, dans les pervenches,
N’est plus qu’un collier endormi ;
On se confie aux moindres branches ;
Les animaux sont des amis ;

Le soleil aux balcons s’attarde ;
Les maisons ne sont plus soudain
Que des images qu’on regarde,
Car on habite les jardins ;

Un chant tremblant comme un mensonge
Passe au loin dans le soir tombant.
Les cœurs s’embarquent sur les songes…
Un manteau reste sur un banc…

Et tous les ciels, toutes les roses,
Prennent, pour mieux nous attendrir,
Cet aspect déchirant des choses
Qui deviendront des souvenirs !

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